The Kremlin’s barbaric war against Ukraine has marked a tectonic shift on our continent and created a new geopolitical reality. Last week, with the 27 EU leaders, we took a number of major geopolitical decisions. First, we decided to recognise the European perspective of Ukraine, Moldova and Georgia. The future of these countries — and their people — lies within the EU. We also decided to grant candidate status to Ukraine and Moldova. This sends a strong message to their people and to our EU citizens. We are also ready to grant candidate status to Georgia once the priorities in the Commission’s opinion have been addressed. Since the Russian attack, we have responded with unity to support Ukraine and we will stay right by their side for as long as it takes. We will continue to provide military support — we have already done a lot, but Ukraine needs more: so we called for the increase of military support for Ukraine. We will also continue to support Ukraine financially and we count on the Commission to soon present a proposal to grant Ukraine new Macro-Financial Assistance of up to 9 billion euros in 2022. We are also committed to supporting Ukraine’s reconstruction, together with international partners. Work will continue on sanctions, to make sure all our sanctions are effectively implemented and to prevent, as much as possible, circumvention. And in close coordination with our G7 partners — we were in Germany, a few days ago — we will consider sanctions on gold. We will also explore measures, such as price caps, to secure energy supply and to try to reduce price surges. The European Union needs the Western Balkans as much as the Western Balkans need us, and that’s why we met with the Western Balkan leaders, just before our European Council meeting. It was a frank, an open, but also a hard debate with the Western Balkan leaders. But it was also much needed. We decided how to re-energise our engagement with this region and we reaffirmed our strong commitment to revive the enlargement process and to see how to clear the obstacles along the way. Opening accession talks with North Macedonia and Albania is a top priority. On the second day of the European Council, the Bulgarian Parliament voted to overturn its veto on North Macedonia beginning EU membership talks. Just yesterday and this morning I was in North Macedonia, for the second time in the last month, to try to explain the Council’s proposal to pave the way to opening EU accession talks with North Macedonia. I would like to thank the French presidency for their tireless efforts to help bridge the gap between North Macedonia and Bulgaria and for opening the possibility to move forward this process swiftly both for North Macedonia and Albania. Progress on bilateral and regional disputes is also urgent. Normalising relations between Kosovo and Serbia through the Belgrade-Pristina dialogue is of key importance. We also had the occasion to reaffirm that we are ready to grant candidate status to Bosnia and Herzegovina. The Commission will report on the implementation of 14 key priorities set out in its opinion with special attention to a substantial set of reforms. Ce Conseil européen a aussi été l'occasion d'aborder cette idée de mettre en place une communauté politique européenne. Nous avons eu un débat substantiel, les 27 chefs d'État et de gouvernement, sur ce sujet pour tenter de dessiner les contours d'une telle initiative. Nous avons tenté de répondre aux trois questions centrales qui sont posées au départ de cette idée émise, dans cette assemblée, le 9 mai, par le président Macron. Qui a vocation à participer à une telle communauté politique? Nous pensons que toutes celles et ceux qui, sur le continent européen, partagent les mêmes intérêts et qui souhaitent coordonner, qui souhaitent coopérer dans un certain nombre de domaines, ont vocation à être invités. Cela ne veut pas dire que ce sont nécessairement des pays qui ont vocation à rejoindre l'Union européenne. Certains d'entre eux n'ont pas ce souhait, certains d'entre eux, même s'ils avaient ce souhait, n'auraient pas vocation à la rejoindre. Par contre, certains de ces pays ont vocation et sont même déjà engagés dans des processus en lien avec l'adhésion à l'Union européenne. La deuxième question c'est: avec quel but? Il s'agit de mettre en place une plateforme politique plutôt souple et flexible sur des thèmes comme l'énergie, sur des thèmes comme la sécurité, comme les infrastructures, sur les thèmes aussi comme la santé, une pandémie: si une telle plateforme politique avait existé au moment de la COVID, je suis totalement convaincu qu'un certain nombre de choses eurent été faites en associant plus directement un certain nombre de partenaires autour de nous, sur le continent européen. Et puis, la troisième question c'est: comment? Nous pensons, c'est la tendance qui se dégage de nos débats, qu'il n'y a pas la nécessité, en tout cas certainement pas dans un premier temps, d'une structure institutionnelle lourde. Il y a plutôt la nécessité, à un rythme régulier, de mettre en place des réunions au niveau des leaders. Le mandat m'a été confié, ainsi qu'au Premier ministre tchèque, dans le cadre de la présidence rotative, de préparer une telle initiative qui pourrait déjà avoir lieu sous présidence tchèque et en tout cas avant la fin de l'année. Nous allons donc avoir l'occasion très certainement de revenir, dans les débats au Parlement, sur ce sujet, de vous en rendre compte lors des prochaines rencontres qui interviendront au sein du Conseil européen en lien avec ce sujet. Un mot en lien avec la conférence sur l'avenir de l'Europe et le courrier qui m'a été formellement adressé, ainsi qu'à la présidence rotative tchèque, pour vous indiquer que ce point n'a pas fait l'objet de débats directs, mais des conclusions ont été validées dans le cadre du Conseil européen qui s'est tenu et je souhaite exprimer mon engagement d'être attentif à ce qu'un suivi approprié puisse intervenir sur ce sujet en lien avec nos principes institutionnels. Et je suis certain que là aussi, il y aura nécessité de revenir sur ce sujet. Le Conseil européen, dans ses conclusions, a pris en considération cet effort inédit de consultation citoyenne qui a débouché sur un certain nombre de recommandations. Enfin, je voudrais terminer ce compte rendu par un point central qui a fait l'objet de nos échanges le deuxième jour du Conseil européen, le vendredi. Il s'agit de la situation économique et des conséquences sociales de cette situation économique, en lien avec cette guerre qui a été déclenchée par la Russie. Nous mesurons bien, partout en Europe et partout dans le monde, que l'inflation, la hausse des prix, l'impact sur les produits alimentaires et sur la sécurité alimentaire, mettent sous pression nos familles, mettent sous pression nos citoyens et nos entreprises partout en Europe. Et cela nécessite une mobilisation, une ambition de coordonner autant que possible nos politiques, cela nécessite une ambition de pratiquer l'intelligence collective et de veiller à ce que les mesures de soutien, qui sont prises sur le plan national, soient le plus ciblées possible, afin d'avoir un impact réel et afin d'éviter de provoquer un effet inverse à celui qui est souhaité. Nous voyons bien qu'il y a nécessité de dialoguer, de coordonner, d'agir de concert, d'agir ensemble. Et puis enfin, nous avons fait le point sur l'état d'avancement de deux projets que je crois extrêmement importants: l'union bancaire et l'union des marchés des capitaux, qui sont, je le pense, des leviers potentiellement puissants, si on arrive, dans les prochains mois, à progresser davantage encore sur ces sujets afin de consolider cette capacité d'unité européenne et de renforcement de notre modèle économique. Enfin, je conclus ce rapport en vous indiquant que l'Union européenne n'agit pas seule. Les dernières semaines ont été aussi l'occasion d'un agenda international. Cette réunion du G7 qui s'est tenue en Allemagne l'a été. Nous avons participé de manière active pour coordonner, avec nos partenaires, avec nos amis, et puis dans le même esprit, nous préparons les réunions du G20 qui auront lieu avant la fin de l'année en Indonésie pour veiller à ce que les intérêts, les valeurs, les principes auxquels nous croyons puissent être portés, puissent être défendus. Je conclus en vous disant que nous le mesurons bien et vous le mesurez bien: les temps que nous vivons sont des temps qui sont troublés, des plaques tectoniques sont en mouvement, parce que cette guerre absurde, cette guerre injustifiée, cette guerre brutale et non provoquée, a été décidée par le Kremlin. Et plus que jamais, l'ambition de l'Union européenne en faveur de notre unité, de notre puissance, doit être l'ambition de la stabilité, de la sécurité, de la paix, de ces valeurs que nous souhaitons incarner. Cela va supposer que nous faisions preuve à la fois de lucidité, de sang froid et de capacité aussi d'agir pour se projeter dans l'avenir et pour défendre ce en quoi nous croyons, ces valeurs démocratiques auxquelles nous sommes tellement attachés et cette croyance fondamentale que le droit international est la meilleure garantie pour les libertés et pour les sociétés libres. Je vous remercie. |