Dans sa deuxième
lettre ouverte, datée du 31 juillet 2023, le CCBE exprime sa profonde inquiétude concernant la surveillance des conversations entre Julian Assange et ses avocats et la possibilité d'un procès équitable. Le CCBE réaffirme les préoccupations soulevées à l'origine dans sa
lettre initiale du 24 février 2020.
Le CCBE a continué à suivre de près la situation et est conscient que le contenu de la surveillance illégale de Julian Assange (y compris ses conversations avec ses avocats) a été transmis à des acteurs associés aux services de renseignement des États-Unis. Cette surveillance constitue une violation du secret professionnel et porte atteinte au droit fondamental de Julian Assange à un procès équitable.
Le CCBE souhaite rappeler que le secret professionnel est inviolable et constitue un élément essentiel du droit à un procès équitable. Son importance est reconnue dans la Convention européenne des droits de l'homme, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme, ainsi que dans les Principes de base des Nations Unies relatifs au rôle du barreau.
Dans sa lettre, le CCBE demande instamment à la ministre de l'intérieur britannique de prendre en considération ces éléments avant de statuer sur la demande d'extradition de Julian Assange émise par les États-Unis.