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Πέμπτη 7 Μαρτίου 2019

Council of Bars and Law Societies of Europe:International rules for cross-border access to e-evidence: CCBE urges the Commission to postpone negotiations with the U.S. and the Council of Europe


 
 
CCBE
 
PRESS RELEASE
International rules for cross-border access to
e-evidence: CCBE urges the Commission to postpone negotiations with the U.S. and the Council of Europe
 
The CCBE has made several recommendations following a critical assessment of the proposed reforms to the international rules governing cross-border access to e-evidence for the purpose of criminal investigations.
 
 
Following the proposed regulation on European Production and Preservation Orders for e-evidence in criminal matters (“e-evidence proposal”), the Commission recently presented two negotiating mandates, one for negotiations with the United States and one on the Second Additional Protocol to the Council of Europe “Budapest” Convention on Cybercrime. Under these proposals, law enforcement authorities would have the right to compel international data transfers from service providers located in another jurisdiction without the need for a Mutual Legal Assistance Treaty (MLAT).

This direct cooperation between law enforcement authorities and service providers would circumvent the current system which is underpinned by stringent judicial oversight procedures, and would also put the confidentiality of lawyer-client communications at risk. The objective of the proposed legislation is to drive efficiency in the way in which cross-border access to e-evidence is sought and processed.
The CCBE acknowledges the deficiencies and procedural fragmentation evident under the current rules. However, the removal of the in-built safeguards which characterise the MLAT process have the potential to significantly undermine procedural safeguards. Instead, the CCBE favours the approach of reviewing and improving current MLA procedures, for example by making them faster through the use of digitisation and by taking measures to better equip national authorities to respond to cross-border requests.
CCBE President José de Freitas underlined that, ‘’Worryingly, the Council, instead of remedying the major defects which were already contained in the original e-evidence proposal, has exacerbated and undermined the already inadequate procedural safeguards which were present in the Commission proposal. To use this instrument already as a basis for the negotiation of international agreements, without waiting until the European Parliament has taken a stance on the file, undermines the democratic process and must therefore be postponed.”
In its position paper, the CCBE outlines three key precautionary recommendations, as well as seven contingency recommendations should the proposal continue along the current trajectory by establishing direct cooperation instruments.
The CCBE welcomes the more sceptical approach taken by the European Parliament. The Rapporteur for the file, Birgit Sippel, has published a series of working documents which critically assess in detail many of the key issues facing the proposal. These working documents will serve as the basis for the preparation of the draft report of the LIBE Committee, which will be produced by the new Parliament following the upcoming elections.

About the CCBE
The CCBE represents the bars and law societies of 45 countries and through them more than 1 million European lawyers.
 
 
For further information please contact:
Simone Cuomo
Senior Legal Advisor
Tel: +32 (0)2 234 65 10
cuomo@ccbe.eu
 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Règles internationales pour l’accès transfrontalier à la preuve électronique : Le CCBE exhorte la Commission à reporter les négociations avec les Etats-Unis et le Conseil de l'Europe
 
Le CCBE a formulé plusieurs recommandations à la suite d'une évaluation critique des réformes proposées aux règles internationales pour l’accès transfrontalier à la preuve électronique dans le cadre d'enquêtes pénales.
 
 
À la suite de la proposition de règlement relatif aux injonctions européennes de production et de conservation de preuves électroniques en matière pénale (« proposition relative aux preuves électroniques »), la Commission a récemment présenté deux mandats de négociation, l'un pour les négociations avec les États-Unis et l'autre sur le deuxième protocole additionnel à la convention de « Budapest » sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe. En vertu de ces propositions, les autorités chargées de l'application de la loi auraient le droit d'exiger des transferts internationaux de données de la part de fournisseurs de services situés dans une autre juridiction sans qu'il soit nécessaire de conclure un traité d'entraide judiciaire.
Cette coopération directe entre les autorités et les fournisseurs de services contournerait le système actuel qui repose sur des procédures de contrôle juridictionnel rigoureuses et mettrait également en péril la confidentialité des communications avocat-client. L'objectif de la législation proposée est d'améliorer l'efficacité de la demande et du traitement de l'accès transfrontalier à la preuve électronique.
Le CCBE reconnaît les failles et la fragmentation procédurale évidentes dans les règles actuelles. Toutefois, la suppression des garanties intégrées qui caractérisent le processus d'entraide judiciaire risque de compromettre considérablement les garanties procédurales. Le CCBE privilégie plutôt l'approche consistant à revoir et à améliorer les procédures d'entraide judiciaire actuelles, par exemple en les rendant plus rapides grâce à l'utilisation de la numérisation et en prenant des mesures pour mieux équiper les autorités nationales afin de répondre aux demandes transfrontalières.
Le président du CCBE, José de Freitas, a précisé : « Il est inquiétant de constater que le Conseil, au lieu de remédier aux défauts majeurs qui figuraient déjà dans la proposition initiale sur la preuve électronique, a exacerbé et a fragilisé les garanties de procédure déjà insuffisantes qui étaient présentes dans la proposition de la Commission. Utiliser d’ores et déjà cet instrument pour la négociation d'accords internationaux sans attendre que le Parlement européen ait pris position sur le dossier compromet le processus démocratique et doit donc être reporté. »
Dans sa position, le CCBE présente trois recommandations préventives majeures, ainsi que sept recommandations dans le cas où la proposition poursuivrait la trajectoire actuelle en établissant des instruments de coopération directe.
Le CCBE salue l'approche plus sceptique du Parlement européen. La rapporteure chargée du dossier, Birgit Sippel, a publié une série de documents de travail qui évaluent de manière critique et détaillée bon nombre des questions clés auxquelles la proposition est confrontée. Ces documents de travail serviront à la préparation du projet de rapport de la commission LIBE, que le nouveau Parlement élaborera après les prochaines élections.

À propos du CCBE
Le Conseil des barreaux européens (CCBE) représente les barreaux de 45 pays, soit plus d’un million d’avocats européens.
 
 
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